Petit à petit on grandit.
On est lá sur terre, et parfois on se demande encore ce qu'on fait, où l'on va, pourquoi on est là?
Mais il y a quelque chose de plus fort peut être, une envie de survivre on ne sait pas bien la raison. C'est ça qui nous fait aller de l'avant. Pas à pas, on conitnue...
Un jour, un beau matin, on se rend compte qu'on n'a plus besoin de ce petit monde crée à notre image, ou peut être que c'est justement parce qu'on en a tellement besoin, qu'on se dit que ça serait bien de tenter de vivre sans tout ça, et c'est alors qu'on fait nos valises, qu'on essaye de prendre le stricte minimum (qui est toujour de trop), et de partir loin de chez soi, loin de ses repères, à la recherche de soi-même, d'une partie qui ai pu être envoyée ailleurs lorsqu'on est venus au monde...
On décide où, quand, comment et même pourquoi.
Et puis voilá, un beau jour on part.
On arrive ailleurs, et tout est différent, les rues, on ne les connais pas, les gens on les comprends pas, les goûts, les odeurs, rien qui nous rappelle quelque chose de vécu. Et on sent donc ce que c'est que d'être vivants, on sent que ça fait un peu mal quand même de se sentir vivre. Que ça fait une drôle de sensation entre les poumons. Que la peau change, comme chez les serpents, que les yeux piquent parfois avec le vent, et que celá nous fait pleurer un peu quand même, et on en proffite pour penser à tous ceux qui nous manquent, à tout ce qui nous manque... On aime bien souffrir un peu. Un tout petit peu. Parce qu'on sait bien qu'on est quand même tout seuls, qu'il va falloir se relever tout seuls, et resortir dans les rues, même si on a peur, même si le vent fait mal et que les rues sont desertes. Il faut, parce qu'il le faut.
Puis un jour les larmes aux yeux ont disparues, parce qu'on avait tellement de choses à faire, parce que dehors il y avait quand même un peu de soleil, fallait en proffiter, avant la fin de l'été... Et voilá qu'on sort dans la rue pour aller quelque part, qu'on connait notre chemin, qu'on recroise des regards avant aperçus. Et on se dit que peut être ce n'est pas si mal, on a quand même bien fait. Parce que maintenant on se sent vivre, on sent le vent qu'on ne connaissait pas, mais on n'a plus peur. On sait où l'on va, quel est le chemin, mais il y a encore un tas de cailloux à découvrir dans ce chemin, un tas de belles fleurs à sentir. On est lá, c'est tout, au présent.
Et petit à petit on le vit ce présent, on le vit tellement à fond qu'on ne s'imagine plus sans lui. On le vit tellement à fond qu'il commence à nous gagner, et, oui, petit à petit on commence à courir derrière lui. Il faut le faire si, il faut le faire ça, on est toujours un peu en retard. On n'a plus le temps de regarder passer les gens, de regarder par la fenêtre ouverte du bus et de sentir que le vent nous carresse le visage, on n'a plus le temps de se permettre de découvrir d'autre goûts, d'autres odeurs. C'est simplement qu'on n'a plus le temps, et on y pense même pas...
Jusqu'au jour où tout explose.
On en a marre de courir derrière le temps. On n'en veut plus de lui, qu'il s'arrete, qu'il nous laisse tranquiles!
et couchés dans notre lit on essaye de ne plus se relever, même si on a mit le réveille, même si dehors il y a le soleil. On se laisse aller, un peu quand même, on se laisse trainer...
Mais le temps, lui, il s'en fou de nous. Il rigole bien de nous voir ainsi. et ça nous énerve un peu. Tous ces gens qui nous disent de sortir, qu'il fait beau dehors, ils ne comprennent rien, eux! Ils ne savent pas ce que c'est. Il ne comprennet pas que... que quoi?
Ah oui, peut être que l'autre lá, il avait bien raison, tu devrais te lever, te laver, t'habiller.
Mettre tes baskettes et ouvrir la porte d'entrée. C'est vrai au début ça va encore faire un peu mal ce rayon de soleil qui vient aterrir juste sur tes yeux, et tu vas sentir que tu ne vois rien, que c'est inutile, que tu aurais mieux fait de rester dans ton lit. Et puis, comme dans un tour de magie, tu vois une lumière lá bas au loin. Tu sais qu'elle est lá, qu'elle existe, donc tous les jours tu sors un peu pour la revoir et essayer de la toucher, tu essayes, chaque jour un pas de plus, le tout pour la toucher, voilá ce que tu veux, coûte que coûte.
Et petit à peti on grandit.
On se redemande ce qu'on fait lá, où l'on va et pourquoi on est lá...
Mais il y a quelque chose de plus fort peut être....
El Círculo de Kevin Johansen
le monde, il est tout petit et tout grand, depende do seu ponto de vista. il tourne toujours de meme coté, isso não depende do seu ponto de vista. les etres humains.. bon, on est à peine plus compliqué, ou à peine plus simple, depende se a gente tá feliz. Mais on ne serai jamais content tout les temps, on a besoin de la tristesse, de la colère, de l'excitation. Tout ça c'est des bonnes sensations, il faut savoir écouter le vent qui passe. o vento não vem e vai sempre do mesmo lado. como o tempo, ça depends de notre point de vue.
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